Sur ce coup, je vais me limiter à 2 photos et le titre, je cède l’écriture à Manue pour la suite. Vas-y Manue, fais chauffer l’clavier :

Après une bonne température et l’effet de l’altitude, voilà qu’Isaac se plaint de son oeil. Après inspection et lavage, nous nous rendons compte que quelque-chose est planté dans son oeil. Nous sommes au Chili (pays civilisé….) mais en plein désert et à 100km de la prochaine grande ville (Calama). Nous décidons d’aller au centre de soins de San Pedro de Atacama. Enregistrement au guichet, petite attente, puis un médecin nous reçoit. Elle observe son oeil avec la lumière de son smartphone et demande à l’infirmière de lui faire un lavage. Bien sûr cela ne part pas. Elle lui prescrit 3 jours de collyre et une consultation ophtalmologie à Calama s’il n’y a pas d’amélioration.

Nous décidons de ne pas attendre et partons pour la grande ville.

Sur place, les urgences, c’est “presque” comme chez nous.

Les SDF ivres dorment par terre, les chiens errants entrent dans la salle d’attente,  il y a un distributeur d’argent et un policier fait office de vigile.

L’attente est courte. Une infirmière nous reçoit, prend ses constantes et là, malheureusement Isaac à 38.6 de température (thermomètre sous le bras).  Elle lui tâte le front (pour être sûre que son thermomètre fonctionne….),  appelle une collègue qui lui tâte aussi le front (après avoir pris des chips du paquet posé sur la table et s’être essuyée les mains sur son uniforme).

Ensuite on nous emmène voir le médecin.  Elle lui ausculte le coeur, les poumons, la gorge et me dit qu’elle va lui faire une piqûre de pénicilline pour la température car sa gorge est enflammée. Je lui dis que non et que j’ai ce qu’il faut au cas où.

Puis elle observe son oeil avec la lumière de son smartphone, demande à son infirmière de faire un lavage de l’oeil,  et pour finir me dit qu’il faut une consultation ophtalmologique (lundi matin 9h car il n’y en a pas le week-end, on est vendredi soir….).

Je repars dépitée voir Jean-Phi qui ne voulait pas laisser le camping-car seul sur le parking de l’hôpital.

Après 2 consultations, 60 000 pesos chiliens en moins et une ordonnance de pénicilline, retour à la case départ.

Nous dormons dans un quartier résidentiel, facile à reconnaître avec ses maisons entourées de barbelés, car Calama n’a pas bonne réputation. Après une bonne nuit de sommeil au calme, nous nous armons d’un rilsan, d’un collyre antiseptique, de la “loupe sifflet thermomètre boussole Quechua” d’Isaac et en 2 minutes, le gros grain de sable est ôté.

On n’est jamais mieux servi que par soi-même.