Village capitale du tourisme nord chilien, ici on ne vit que des excursions des attractions alentour.

Il y a pas mal de choses à voir, plus ou moins faciles d’accès. Le village lui-même est sans grand intérêt, les rues sont essentiellement composées d’agences d’excursions et de minuscules commerces. Le volume de touristes venant des 4 coins de la planète, et la pression commerciale des tour-opérateurs, vous invitent à quitter les lieux pour plus de calme en zones désertiques. Oui, nous sommes également des touristes, mais dans un tout autre genre.

Petite parenthèse concernant le dernier article car vous avez été plusieurs à réagir. Isaac va très bien, son oeil également. Il n’a jamais eu mal de la particule plantée dans son oeil, ni même pendant l’extraction de cette dernière. Dans un premier temps, nous avons jugé préférable de recourir à des professionnels pour traiter cela. La particule se trouvait au bord de l’iris. Nos divers lavages n’ont rien changé. Deux tentatives dans des centres d’urgences, et le fait de devoir attendre deux jours l’arrivée d’un ophtalmologue aux compétences inconnues, nous ont motivés pour tenter l’extraction.

Décision pas si facile à prendre. Il s’agit de l’oeil d’un enfant, donc pas le droit de bricoler.

J’ai senti Manue en confiance, restait à trouver comment faire. Coton-tige ? Marche pas ! Deux coton-tiges ? Pas mieux … .

J’ai donc sorti la caisse à outils : pince étaux, tenaille, tournevis plat, nous sommes fin prêts !!! Un verre de grappa à 50° pour calmer l’enfant, c’est parti ! La tête dans la pince étaux, je tiens la tenaille, Manue le tournevis et là Isaac part en couinant comme un cochon qu’on veut égorger. “Calme-toi petit, c’est pour ton bien”. Là, nous buvons chacun deux mugs de cette fameuse grappa à 50°, histoire de moins trembler. Deux grosses sangles à cliquets auront raison du gamin ivre. Il ne bouge presque plus, à part son oeil qui tourne dans tous les sens. Manue, un peu pompette, a une supère idée : va cherger l’entonnoir, on va lui vaire boire une bonne rasade de grabba ! Le problème, allez servir une rasade avec un entonnoir … . Il faut d’abord que l’enfant soit plein pour que l’entonnoir finisse par se remplir à son tour ! Solution toute trouvée, Jozeph s’était emparé de la bouteille pour goûter … finir le précieux breuvage. “Merde aaaahors !” fit Manue complètement ivre. Il faut trouver une autre solution. J’attrape Jozeph et le sangle avec son frère, la bouche de l’ivrogne face à l’oeil du plaignant : anesthésie locale de fortune. Je redresse Manue qui rampait sous le camping-car en criant “Ze vous bréviens, z’ai l’oeil !”, et la remets en selle pour la délicate intervention. Et bien vous n’allez probablement pas me croire, mais au moment où l’on touchait au but, Jozeph a vomi sur l’oeil de son frère !

Moment d’égarement, retour à “Pas mieux”, quelques lignes plus hautes : un rilsan nous semblait être l’outil idéal pour essayer l’extraction : souple et en plastique. Dès la première tentative, et en seulement quelques secondes, c’était réglé. Bravo à Manue pour sa dextérité et à Isaac pour son courage et sa confiance. Se faire trifouiller l’oeil n’est pas chose agréable. Je ferme la parenthèse.

Retour à San Pedro de Atacama, où vous avez déjà visualisé les photos de la Vallée de la Lune (avant dernier article). Reste du programme : le volcan Licancabur (noir & blanc), piscine  naturelle d’eau chaude près de Gátin, des geysers du volcan Tatio (les parents ont eu mal aux cheveux après une nuit passée à 4500 m d’altitude), les magnifiques paysages entre l’El Tatio et Calama (dont le volcan Putana), quelques flamants roses, la cordillère de sel, etc … .

Enjoy !