De Uyuni à Sucre
Enfin, nous sommes libres de quitter Uyuni, je roule pendant deux heures et m’arrête finir la nuit en pleine montagne. Ça tombe bien, les montagnes en Bolivie ça ne manque pas, et quelle richesse géologique ! La terre a bien bougé par ici et nous le montre fièrement.
Le lendemain, destination Potosi, une des villes les plus hautes du monde avec ses 4 070 mètres d’altitude. Son nom vient du quechua “Potojsi”, qui signifie “tonnerre”. Construite au pied du Cerro Rico (4 824 mètres), elle est célèbre pour ses mines d’argent qui ont fortement contribué à l’enrichissement de l’Europe au cours du 16ème siècle. Viva España ! Pour ceux qui ne se souviennent pas, replongez dans vos livres d’Histoire. Nous ne visiterons pas la mine où se tuent encore aujourdhui, plus de 6000 mineurs au travail. 36 coopératives se disputent le zing, le plomb et l’étain encore présents dans cet Emmental qui a bien plus de trous que de fromage.
Entre deux averses orageuses, nous rejoignons l’Ojo del Inca pour une baignade à plus de 30° : eau chaude et soleil, nous apprécions l’instant mais un ciel noir approche.
Nous traversons à nouveau Potosi, l’orage et les rues en fortes pentes nous dissuadent de nous arrêter … même aux feux rouges. J’applique donc la méthode bolivienne : le premier qui klaxonne à un carrefour est prioritaire ! Je préfère griller le klaxon plutôt que l’embrayage. Ça fonctionne aux seules conditions d’avoir un avertisseur sonore plus puissant que ceux des adversaires … ou alors d’en avoir des plus grosses, sans vous faire de dessin !
Nous partons pour Sucre, la capitale constitutionnelle du pays.
Là-bas, nous sommes en plein carnaval et cela va durer 4 jours. Autant vous dire que le carnaval de Sucre du mois de Février n’est pas une référence. Ici, point ou peu de costumes, mais des fanfares qui écorchent le même air de 9h00 du matin à 2h00 … du matin. Nous aurions pu fuir la ville mais une tourista nous a cloués sur place quelques jours. Cette fois c’est sûr, la Bolivie ne nous épargnera rien ! Le pays où l’eau potable n’existe pas a eu raison de nos intestins.
Cela dit, nous nous sommes félicités du choix de notre véhicule, équipé d’un wc nautique à la contenance généreuse de 50 litres … et quand c’est plein, ça ne résonne pas ! Vous imaginez la vidange ? Non ?! Allez, une petite vidéo pour illustrer mes « popos », … comment ça “non” ?! … Mince, on s’était pourtant bien appliqué, un beau film en 4D, avec l’odeur ! Pour ceux qu’en veulent, voir la rubrique “Techniques discrètes d’épandage en milieu urbain unescofié, ou comment Manue s’est initiée aux ravalements de façades d’édifices classés”.
Pour être honnêtes, et sans vouloir choquer les âmes sensibles, ce n’est pas nous qui avions commencé ! Imaginez les fanfares défiler dans les rues entourées d’une population dansante et ivre … au bout d’un moment, quelques besoins se font sentir … n’est-ce pas ?! Le problème en Bolivie, c’est qu’ils font là où ça leur vient ! Contre une maison, une voiture, sur le trottoir, le collègue d’en face, “Allez vas-y, pose ta pêche devant le camping-car … oui, tiens-toi au pare-chocs, c’est plus confortable ! Tu veux du papier ?!” … “Attention Madame, jolie technique mais votre robe traîne dans votre pipi …”. Je n’exagère rien.
Une fois sur pieds et remis de toutes nos émotions, nous visitons Sucre, capitale du baroque nommée la “Cité Blanche” (ça, c’était avant l’épandage) : la ville est belle, relativement tranquille mais salie par le carnaval qui résonne encore dans nos têtes. Les pluies s’annoncent à nouveau, il est donc temps de partir pour Cochabamba et ses environs.
A suivre … .
PS : non, nous n’avons pas troqué notre camping-car contre ce semblant de Lincoln des Pays de l’Est. Même si, en grand fan des années 80, je ne reste pas insensible aux charmes de ce magnifique pare-soleil « John Player Special ».
3 commentaires
vous êtes mignons sur la photo ou vous êtes tout les trois. Jeanne
À je me disais pas de nouvelles bonne nouvelles,toujours de magnifiques paysage pour ton film en 4D non merci par contre un peu de chaleur je prend parce que ici on se les gèle avec du moin 8 plus le vent donc ressenti -15 . Bonne route
Farid
Excellent travail photographique. Bravo.
As tu pu obtenir les autorisations des sujets ou photos volées ? (un vaste sujet…)
Ceci étant, entre tes histoires de tourista et autres déjections à tout va des locaux, moi ce que je vois c’est le résultat : t’as vu un peu l’allure de ces magnifiques légumes ? du bio mon gars !!!
Portez-vous bien pour la suite.