Caminos de ripio
De Chile Chico à Trevelin, les ripios s’enchaînent. Laissant quand-même de temps en temps la place au bitume. Pour nous, le but est de rejoindre la ville de Bariloche, en passant par les fameuses Carretera Austral du Chili et la Ruta 40 d’Argentine, sans oublier Puerto Rio Tranquilo pour ses Cathédrales de Marbre (article précédent).
Depuis Chile Chico, plus de 900 km de route nous attendent pour rejoindre Trevelin, dont la majorité en caminos de ripio.
Nous avions une petite idée de ce qui nous attendait, mais une fois en route ce fut bien plus éprouvant. Ces pistes sont fatigantes : bosses, trous, caillasses, effet « tôle ondulée », passages compliqués, etc … . Sans oublier le danger omniprésent des éboulements de roche. C’est juste impressionnant de voir les traces d’éboulis, de blocs de roche pouvant faire la taille de notre camping-car, à peine poussés (ou pas) pour libérer le passage.
Dans certaines situations, on en venait à se poser quelques questions. De l’assise passagère : « On va pouvoir grimper ça ?! » … « Et si un camion déboule en face ?! » … « ça passe là ?!!! » … « Il n’y a pas trop d’eau là ?! » … « On n’est pas trop près du bord, hein ?! ». Du siège conducteur : « Sais pas ! … mais je mets les gaz !!! ». On avance, pas trop vite sinon tout tremble, on libère quelques doses d’adrénaline et on profite du paysage.
Et oui, il y a une récompense à tout cela. On traverse un tas de réserves et parcs nationaux : Gral Carrera, Cerro Castillo, Rio Simpson, Manihuales, Lago Las Torres, Queulat, Corcovado, Futaleufu, … . On se pose au bord du Rio Cisnes pour espérer y pécher truites et saumons. A partir de là, une pluie battante nous accompagne pour la traversée du parc Queulat, où la végétation luxuriante donne l’impression de rouler en pleine jungle. La piste est étroite, accidentée, les virages et pentes se succèdent, des cascades d’eau tombent au bord de la piste, on n’y croise pas un chat !
On longe le superbe (mais brumeux) fjord avant Puyuhuapi, puis arrêt de la circulation. On nous indique qu’il faut patienter 10 minutes, sans explication. 2h00 plus tard, nous embarquons sur un bac en contrebas de la piste, et nous rejoignons enfin Puyuhuapi par les eaux : la route est coupée suite à un gigantesque déblaiement de la voie.
On passe la nuit à Puyuhuapi, juste à côté d’un panneau d’alerte tsunami, histoire de bien rassurer les enfants. Le lendemain, on reprend la route, une alternance de pistes et routes asphaltées. On avance bien jusqu’au Lago Yelcho, et passons la soirée & nuit devant une plage paradisiaque (eau bien froide quand-même !).
Le lendemain, on file sur l’Argentine via Futaleufu. A nous la Ruta 40 direction Bariloche !
Voici quelques photos de divers spots pour nos nuits, des panoramas sur la route (dont certains ratés car lumière inadaptée), rencontre avec un taon (comme on n’a pas croisé grand monde, les insectes étaient les bienvenus), 1 ou 2 de la Ruta 40 avant Chile Chico. Rien du parc Queulat car mauvaise météo mais nous avons un tas de vidéos. Et encore des nuages de dingue !
C’est à vous !
6 commentaires
Bonne année les globes trotteurs
Faites nous encore rêver en 2018
oh, une licorne!!
salut la compagnie ! des paysages toujours aussi incroyables que vous arrivez à sublimer dans les photos. c’est magnifique ce que vous vivez. j’attends donc vos prochaines nouvelles avec impatience ; moi je n’ai qu’à me connecter, vous, faut rouler, parler espagnol – mais je vois que ça s’arrange, si si ! bref un peu plus compliqué quoi !
L’oeil du photographe a encore frappé ! Il ne t’a piqué « taon » bras ?
Si, il a piqué Jozeph. Du coup, j’ai pris la mouche !
C’est vraiment magnifique!!!
Pourrait on voir un peu ta famille ? Parce qu’à narrer ton épouse (et tu le fais très bien), ça fait longtemps que je n’ai vu leurs bouilles 😉
Gros bisous à vous