Las Torres infernales
Venir à Torres del Paine sans voir les Torres, c’est comme aller à Europa-Park sans faire le Blue Fire Megacoaster. C’est possible, mais c’est dommage. Sauf qu’ici, le prix de l’entrée dépasse un tarif CE d’Europa-Park et qu’en plus, il n’y a pas l’ombre d’une montagne russe.
C’est donc le grand jour, du moins c’est devenu le grand jour … à la mi-journée.
Pourquoi ? Pour la randonnée « Base de las Torres lookout ».
Ayant pris connaissance des prévisions météorologiques du parc, nous devions faire un choix : vents violents sans pluie mais nuages, ou pluie sans vents violents. Nous avons porté notre choix sur la journée sans vent, donc à devoir patienter la journée pluvieuse (pas celle d’hier, une autre !).
Nous commençons difficilement cette journée de repos par un réveil vers 9h30 – 10h00, puis petit déjeuner jusqu’à 11h30. Je file regarder les prévisions pour confirmer la randonnée du lendemain et là je découvre que demain c’est vent fort ! Naaaan, ici ? Du vent ?
Donc, réunion de famille, il faut faire un choix : randonnée de 8h00 à, soit s’accrocher aux branches des arbres pour ne pas s’envoler, soit se faire rincer sous la pluie. Pensant qu’il n’y aura probablement pas suffisamment d’arbres pour s’accrocher sur toute la longueur du parcours , et que finalement le ciel du jour semble plus clément que les pluies annoncées, nous décidons de partir de suite. Enfin, le temps de nous préparer … jusqu’à 13h00 … pour une randonnée de 8h00.
Nous n’avons aucune idée de comment les enfants vont gérer cela. Vont-ils se jeter au sol au bout de 3h00, refusant catégoriquement de faire un pas de plus, ou repartir en sens inverse accompagnant un gentil couple de retraités les poches pleines de chocolat ? Allons-y, nous verrons bien.
Nous arpentons les sentiers et comprenons vite que les enfants, sur ce type de parcours, ce n’est pas courant, en fait … inexistant, surtout de l’âge de Jozeph. Comme nous sommes partis tard, nous croisons tous les randonneurs partis tôt, du moins plus tôt que nous. Les regards et réactions sont assez partagés : allant de l’admiration et l’encouragement à l’égard d’Isaac et Jozeph, jusqu’à l’inquiétude envers les parents irresponsables que nous sommes d’imposer cela à nos niños.
Tu penses ! Allez les gars on avance sinon au retour il fera nuit, on n’a rien emporté à manger pour ce soir, par contre les pumas auront vos p’tites fesses au dessert ! Oui Jozeph, c’est ça, pleines de chocolat !
Nous continuons notre ascension quand un groupe (qui descendait, mais vous l’aviez bien compris) nous explique que le chemin est fermé un peu plus haut et que c’est interdit de monter depuis 15h00 … . Il n’y a qu’un seul « ranger » (ran-djeur) au sommet, à 17h00, tout le monde descend. De plus, les 300 derniers mètres de dénivelé sont trop dangereux pour les enfants.
Gloups ! Ok … « gracias » … mais on poursuit. Et là s’enchaînent groupes après groupes, nous expliquant dans toutes les langues possibles que « it’s verboten to continuar ». Ok … « muchas danke very much »!
Dans nos têtes, il n’est pas concevable de faire demi-tour. On n’a pas fait tout ça pour rien, on veut voir ces « Torres » ! Nous passons la fameuse barrière qui finalement n’explique pas très clairement quand l’interdiction commence, donc nous grimpons. On a quand même bien compris que l’on s’exposait à de lourdes sanctions, ça c’était bien clair.
A mi-chemin entre l’interdiction et le sommet, nous croisons le ranger (garde cham-pêtre)… qui descendait. En résumé, il nous explique que blablabla interdit donc demi-tour, on lui répond que blablabla pas bien compris donc pas cool, et il finit par nous laisser finir notre ascension en nous donnant 5 minutes maximum au sommet puis descente sans tarder. Si … « gracias »… .
Nous y sommes ! Il n’est pas loin de 18h00, on s’attarde un peu devant les roches dressées devant nous, il va falloir penser au retour. On s’enfile quelques fruits et biscuits, et c’est reparti.
22h00, la nuit tombante, nous sommes au camp. C’est fait, il n’est pas tombé une goutte de pluie, et nous sommes fiers de nos 2 petits grimpeurs !!!
Petite précision : les 3 premières photos ont été prises depuis le camp vers 5h00 du mat, au lever du soleil. J’en ai rapidement choisi 3 sur la centaine prise. Pendant une demi-heure, les couleurs changeaient sans cesse, un vrai spectacle.
7 commentaires
Wouhaaaa, chapeau bas les mecs… et la fille bien sûr
Pas d’ascension spectaculaire ces derniers jours à Bourbach-le-Haut. La neige a fait sa place sur nos toits et jardins depuis une semaine. Mon bidon grossit de jour en jour mais ne m’empêche pas de continuer à peindre le haut ! Et oui, chacun ses objectifs d’altitude 😀
Erelle se porte à merveille… Il n’y a pas une journée où elle ne regarde pas en face en me disant : « il est parti Izaac… fin de phrase entre le point d’interrogation ou le point d’exclamation.
On pense bien fort à vous les aventuriers !
NB : une photo de vos trombines dans ces paysages extraordinaires serait génial !
Enormes bisous
F&B et Erelle, dixit les voisins
Bravo aux randonneurs et au photographe! Cela donne envie !!
Magnifique ! Courageux d avoir atteint l objectif, qui vaut la peine!
Magnifiques photos et bravo aux jeunes et moins jeunes !!
super, ça donne vraiment envie d’aller faire de la marche avec ses superbes paysages
Bravo aux enfants de vrais petits hommes ,ils vont bien dormir .
C est vrais d après les photos il ne fallait pas rater cette randonnée
Vous en avez de la chance..
C’est ce qu’on peut appeler un beau reportage de votre journée illustré de belles photos