Huchuy Qosqo, vert flam’boyant !
Pour revenir à l’article précédent, j’ai publié en oubliant d’insérer le « Read more ». Du coup, vous avez eu tout le texte dans votre mail, et vous êtes peut-être passés à côté des photos : ici.
Avant de nous lancer dans la visite des sites Incas de la Vallée Sacrée, nous décidons de faire une randonnée peu fréquentée.
Destination ? Le site archéologique d’Huchuy Qosqo (signification en Quechua : le Petit Cusco). Perché à 3 650 mètres d’altitude, ce site surplombe la Vallée Sacrée et “aurait été” le domaine royal de l’empereur Viracocha, huitième dirigeant Inca. Ce dernier mit en place une politique d’intégration à l’empire des territoires conquis plutôt que de les abandonner comme il était d’usage.
Pour visiter les sites de la Vallée Sacrée, il faut acheter un “boleto turistico”, donnant droit d’accès à plus ou moins de sites suivant la formule choisie. Huchuy Qosqo ne figure sur aucun boleto, aucune promotion, c’est juste invraisemblable.
Mais il y a une raison : aucune route ne mène au site. Il y a bien un projet de téléphérique mais uniquement au stade de terrassement des fondations. À se demander si le projet est toujours d’actualité.
Alors comment s’y rendre ? À pied ! Et le plus simple est au départ de Lamay, pour une balade de plus de 5 kilomètres et … pas moins de 750 mètres de dénivelé. Il est donc facile de comprendre pourquoi les touristes n’ont pas de temps à perdre sur ce type de parcours.
Tant mieux pour nous, c’est typiquement le genre de curiosité qui nous intéresse.
Nous laissons le camping-car à Lamay, loin du départ de la randonnée car la voie est barrée. Nous traversons l’Urubamba en crue, et là, face à nous se dresse un gigantesque mur de roche : le site se trouve au sommet, de l’autre côté : gloups ! (Voir photo avec le pont blanc).
Le balisage du sentier est très mal fait. Au bout d’un kilomètre, nous avons un gros doute sur le sentier emprunté. Nous décidons de couper, à travers flanc de montagne. Je ne sais pas si ça se dit, mais c’est dit !
Habituellement, Manue ne rechigne pas devant un gros flan. Mais là, il y a un “c” de trop, et quand “c” trop, “c” difficile à avaler … disons qu’elle s’est appliquée à dévaler ce flanc qu’il lui fallait escalader. Isaac, en bon fils à sa maman, nous a montré qu’il était composé des mêmes gènes d’avaleur de flans dévalant les flancs.
Avec Jozeph, on a rigolé à se flanquer par terre. Mais attention, sans se moquer … . On a juste trouvé époustouflant de voir cette mère et son enflant s’essoufflant à flanc de montagne.
Et bien une fois tirés du flanc, ils nous ont gourmandés !!!
Plus nous montons, plus la vue sur la vallée s’ouvre à nous.
Nous mettrons 3 bonnes heures à parvenir au site, un peu dans la douleur. Sur la fin, l’accès est raide et sans fin (oui … On peut faire mieux en matière de phrase). L’endroit est désert, seuls quelques animaux paissent. Le site est très bien entretenu, la vue est … “pouwouaaaa la vaaache !!!”.
Il est temps de redescendre, la nuit tombe dans une heure.
Dans les photos, un cliché de la piscine olympique de Lamay, construite en 2010 et déjà abandonnée … . Ici, on ne se donne pas les moyens de conserver les biens récents. Peut-être une future ruine pour le boleto !
Huchuy Qosqo
1 commentaire
Wahouuu quelle verdure !!